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ChroniqueLe dernier album de Lou Doillon "Lay Low" ne nous surprend pas. Comment la production Française espère-t-elle dépasser les frontières avec de telles réalisations ? Par des textes en Anglais ? Non messieurs, ce sera largement insuffisant... Tout n'est que fadaise, ennui et monotonie : la voix, les compos, les arrangements, le son. Fadaise, monotonie disions-nous ? en effet et le premier titre de l'album "left behind" donne le ton ! En La mineur et accompagné d'un piano solo qui débute sur des accords plats comme une mauvaise musique de film, la voix enrouée de Lou Doillon ne décollera jamais, confinée dans un registre médium grave limité et à la limite du faux, Un très court break instrumental aux instruments à vent (fake aussi) et tout aussi pâle, lui permettra de reprendre son souffle. Ouf, fort heureusement le titre ne fait que 2'53" mn.Mais on attend avec impatience la suite. Zut, avec "Above my head", on repart sur la même tonalité de La mineur, cette fois-ci avec un arrangement ringard de vieilles guitares vibrato des années 60. Oscillant entre 2 accords de La mineur et Do majeur, un vieil orgue de type "Farfisa" vient rajouter quelques "nappes", alors que la mélodie continue de tourner en rond pour ne s'échapper que sur un refrain timide ne pouvant vocalement pas aller au-delà du Ré. Une guitare "Grunge" tente de donner un son rock sans grande conviction, précédent un nouveau refrain pour conclure le titre. "Where to start" choisi comme single débute sur 4 accords : Sol maj, Si min. et Mi min. et Do maj. répétés à la manière des tubes des années 60 (vous savez, genre "only you" ). En forçant un peu, le top modèle réussit péniblement à attendre le Sol 3."Nothing left" se raccroche avec insistance au ton de La mineur. Même orgue ringard, guitare saturée, voix enrouée...on commence vraiment à s'ennuyer...Ah si, le refrain utilise une guitare en accord type vieux western "le train sifflera 3 fois", perdue dans une reverb confuse. "Lay low" scande une basse de guitare saturée sur un tempo enfin un peu plus allant que les titres précédents, sur Fa, Mib, Sol."Weekender baby" est donné par une guitare acoustique folk sur 2 accords (Sib maj. tonique et Fa maj. dominante), accompagnant une mélodie conventionnelle qui pourrait être l'un des thèmes d'une autre "grande artiste" bien connue comme top modèle. "Let me go" est basé sur 4 notes répétitives parcourant les tonalités de Do maj., La min, Mi min. et Sol maj. scandées par une guitare "mute" dans le registre grave."Good man" reprend le même "gymmick" de piano déjà utilisé dans "Where to start" sur des accords répétés oscillant une fois de plus entre Ré min. et La min., avec accents de guitare sur les second et quatrième temps. "Worth saying" alterne encore 2 intervalles "Do-Mi" et "Si-Mi" terriblement ennuyeux, soutenus par une grosse caisse à la noire régulière.Le très aèrien "Robin Miller" nous entraîne dans un tout autre univers, sur des nappes planantes ponctuées d'accords arpégés de guitare vibrato, en Fa min, Sib 7, Mib maj 7 et Sol 7. Le dernier titre "So still" ne déroge pas à la règle. Sur un tempo basique très lent, il déroule en son introduction 2 accords banals de Fa maj et La min. (encore !)Conclusion : Certes, cette production se veut intimiste, et se déroule dans une atmosphère minimaliste au "profil bas", un rendu qui n'effacera pas la pauvreté de cette réalisation et l'ennui qu'elle génère. Certains médias crieront au génie, nous non. Miss Lou Doillon est sans aucun doute un beau top Modèle et une actrice par la force des choses, mais certainement pas une chanteuse. Quant à la réalisation, elle n'a d'égale que la pauvreté de la voix pour laquelle elle à vu le jour. A déconseiller aux dépressifs... Damien Berland (Compositeur)
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