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Franz Liszt

"Valentina lisitsa plays liszt" (Decca - 2020)

Valentina lisitsa plays liszt

Chronique

Arrivée dans la sphère médiatique par le biais du site de partage de vidéos YouTube, Valentina Lisitsa a dû faire preuve d'abnégation pour que le public le plus exigeant accepte de voir en elle d'autre aspect que celui de la pianiste blonde, virtuose certes mais Ukrainienne de surcroît. Son précédent double volume des concertos de Rachmaninov aura au moins réussi à éteindre les critiques les plus virulentes à son égard. Désormais quadragénaire, la soliste aux airs de poupée s'attaque à une montagne en proposant un programme bâti sur le répertoire le plus technique de Franz Liszt, incluant des compositions réputées dangereuses et des transcriptions ardues. Ce qui s'apparente, pour tout pianiste sportif, à gravir l'Everest par la face nord. Et il faut dire que la musicienne qui n'a pas froid aux yeux, ni aux mains, s'en sort avec les honneurs à l'écoute de ces neuf pièces de haute volée. La Ballade n°2 en si mineur (S. 171) est le symbole de cette réussite, pleine de remous et de fureur tout juste desservie par un emploi immodéré de la pédale forte, le péché mignon de la pianiste, jetant toutes ses forces dans la bataille. Un autre point fort de ce récital, enregistré selon un procédé analogique et retranscrit directement en haute définition numérique à 24 bits, est le Rondeau fantastique sur un thème espagnol, « La Contrabandista » (S. 252), rare et difficile, balançant entre une technique irréprochable et des moments d'épanchement romantique. Il faut également souligner l'arrangement lisztien de la Danza sacra e Duetto finale d'Aïda (S. 436) et la Rhapsodie hongroise n°12 (S. 244), fermant la marche en beauté. Parallèlement à ces sommets se dressent cinq transcriptions de lieder de Schubert dont les passges les plus transcendants sont Erlkrönig (S. 558) et Der Müller und der Bach (lied n°19 de La Belle meunière, S. 565 n°2), auxquels s'ajoutent l'incontournable Ave Maria (S. 558 n°12), Gute Nacht (Le Voyage d'hiver, S. 561 n°1) et Des Mädchens Klage (S. 563 n°2). Pour ambitieux et réservé aux mordus de Liszt qu'il soit, le programme n'en est pas moins renversant et le pari accompli. Loïc Picaud (Music story)

Ecoute

Tout écouter


Liszt: Ellens Gesang III (Ave Maria), S. 558 No. 12 (after Schubert?s D. 839)
Liszt: Ballade No. 2 in B Minor, S. 171
Liszt: Aida - Danza sacra e duetto finale, S. 436 (after Verdi)
Liszt: El Contrabandista - Rondo Fantastique sur Un Thème Espagnol, S.252
Liszt: Gute Nacht, S. 561 (after Schubert)
Liszt: Des Mädchens Klage, S563, No.2 (after Schubert D191)
Liszt: Erlkönig, S.558 No.4 (after Schubert D.328)
Liszt: Der Müller Und Der Bach, S. 565 No. 2
Liszt: Hungarian Rhapsody No. 12 in C-Sharp Minor, S. 244

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