L'ouverture de la suite en Fa HWV348 de Haendel, interprétée ici au Sofia baroque festival 2011, et dirigé par Alexis Kossenko.
Compositeur allemand ayant pris la nationalité britannique, Georg Friedrich
Handel reste avec Jean Sebastien Bach, le digne représentant de la musique
baroque. Sa musique révèle une parfaite synthèse entre les écoles française,
allemande, italienne et britanique.
Maître d'orgue et de clavecin, devint célèbre pour son Oratorio "Le messie", ses
concertos grossos, ses suites pour clavecin ou encore ses musique de cours
telles que "Water music" et "Music for the royal fireworks" et lui donnèrent une
notoriété à son époque et longtemps après sa mort au 19è siècle.
Mais la majeure partie de ses oeuvres sont orientées vers l'opéra Italien avec
plus de quarante oeuvres d'opéra "Seria".
Très tôt dans sa jeunesse, le jeune Handel se distingue avec un don particulier
pour la musique. Malgrè la volonté de son père qui le destinait à devenir
juriste, Handel devient l'élève de Friedrich Wilhelm Zachow, alors organiste,
qui lui enseigne le clavecin, l'orgue le violon et le hautbois, ainsi que
l'écriture musicale : harmonie, contrepoint et fugue.
Il sera très apprécié de la cour de l'électrice Sophie-Charlotte à Berlin et,
après la mort de son père, décide de reprendre ses études juridiques. Il
rencontre alors G.P Telemann et s'installe à Hambourg, le principal centre
culturel d'Allemagne.
Il se lie d'amitié avec le musicien Johann Mattheson et les deux amis partent
ensemble pour Lübeck pour rencontrer un des organistes les plus célèbres:
Dietrich Buxtehude.
De retour à Hambourg, il enseigne le clavecin et compose de nombreuses sonates
et concertos pour hautbois.
Il compose son premier opéra "Almira", un succès considérable qui lui attire de
nombreuses jalousies et le poussent à partir pour l'Italie en 1706 ou il
rencontre Alessandro Scarlatti à Florence. Son opéra "Rodrigo" sera la première
oeuvre lyrique destinée à la scène Italienne.
Installé à Rome il fréquente de nombreux artistes tels que Arcangelo Corelli et
Antonio Caldara qui sauront apprécier son talent.
Ce séjour à Rome est très prolifique puisqu'il y composera des Psaumes, des
oratorios et des cantates qui lui assureront un succès certain.
Mais la guerre étant, il part pour Naples mais atteint une renommée dans toute
l'Italie sous la protection de mécènes tels que Électeur Palatin ou le comte de
Manchester (ambassadeur d'Angleterre).
De retour en Allemagne à Hanovre, il devient maître de chapelle et part un an à
Londres ou il rencontre des gens influents dans le milieu de l'opéra. Il y
composera "Rinaldo", un opéra Italien dont la première en 1711 lui assure un
succès immédiat.
Il y compose plusieurs opéras : "Teseo", "Il pastor Tido" et "Silla" et assure
une confortable place de compositeur à la cour d'Angleterre.
En 1717, le roi lui commande la "Water music" pour son déplacement sur la
Tamise, oeuvre qui restera parmi les plus populaires du compositeur.
En 1720, il devient directeur de la "Royal Academy of Music" ou il est chargé de
rassembler les meilleurs chanteurs lyriques d'Europe. Il inaugure l'académie
avec la pièce "Nutimore" qui remporte un grand succès. La publication de ses
oeuvres lui rapporte de gros revenus, notamment les "huit pièces pour clavecin".
Mais il trouve en Giovanni Bononcini, un rival redoutable et décide de composer
"Ottone" qui fera l'objet d'un grand nombre de représentations, devenant en
1723, compositeur de la chapelle royale et compose des pièces maîtresse telle
que : "Giulio Cesare in Egitto", "Tamerlano", "Rodelinda", puis "Alessandro", "Scipione"
et surtout "Admeto".
Face à de grandes difficultés financières, l'académie devra fermer ses portes.
Mais une seconde académie ouvre ses portes sur des bases financières plus saines
pour faire naître "Loratorio", "Huriothrumbo" et "Partenope", puis en 1731 "Poro",
1732 "Ezio" et surtout son chef d'oeuvre "Orlando" en 1733 qui marque la fin de
la seconde académie.
Il fonde alors une troisième académie qui, confrontée à de nouvelles difficultés
financières ne durera que trois ans.
C'est en 1741 qu'il écrit "le Messie" et d'autres chef d'oeuvres tels que La
"Musique pour les feux d'artifice royaux" qui restera l'oeuvre la plus populaire
du compositeur.